Un surnom devenu nom
DEMONIO : Un surnom devenu nom
Il n'existe sans doute pas d'autre famille que la nôtre portant le nom de Démonio, que ce soit en France, en Italie, en Espagne ou ailleurs. C'est un nom fort peu répandu sauf peut-être au Portugal où il semble qu'on le rencontre plus souvent...
Nous sommes plusieurs dans la famille à nous interroger sur l'origine de notre patronyme.
D'où ce nom peut-il bien venir?
Un document récemment consulté (*) nous livre une réponse qui paraît finalement plus simple qu'on aurait pu le penser. Notre aïeul, Jean-François, esclave sur l'habitation du sieur François Deblaine à Pointe-Noire, ne tenait sans doute pas ce nom de son père ou de sa mère qui auraient pu être d'origine portugaise ou espagnole par exemple.
En principe, les esclaves qui n’avaient pas d’existence civile ne portaient pas de patronyme. Ils n'avaient qu’un prénom. Mais certains maîtres, par habitude ou par besoin de familiarité, aimaient donner à leurs gens un surnom plus ou moins affectueux représentatif du caractère ou de la personnalité de l'individu... Cette habitude permettait par ailleurs de distinguer ceux qui portaient le même prénom Sur les habitations. Souvent aussi, les esclaves se donnaient eux-mêmes un nom "savann" différent de leur prénom "officiel" par lequel chacun les connaissait. Sur l'habitation de Monsieur Deblaine, les esclaves avaient presque tous un surnom : Jean-Baptiste était surnommé Elutère. On appelait Marie : Emelina. Jules était appelé Volcide. Jean-François portait le surnom de Démonio...
Monsieur Deblaine ayant demandé l'affranchissement de certains de ses esclaves en 1834, le gouverneur prit le 6 août de la même année un arrêté qui leur rendait leur liberté, comme à 146 autres individus en Guadeloupe, dont 11 résidant à Pointe-Noire. Au moment de leur inscription sur les registres de l'état-civil, le surnom de ces nouveaux libres fut tout naturellement transformé en nom.
Mais à quoi attribuer le choix de ce surnom devenu nom? Cela restera sans doute à jamais un mystère... En tout cas, Jean-François avait dû être un enfant bien terrible pour qu'on l'ait affublé d'un si curieux sobriquet!
(*) La Gazette officielle de la Guadeloupe - 10 et 15 août 1834
DEMONIO : un surnom devenu nom
Il n'existe pas d'autre famille que la nôtre portant le nom de Démonio, que ce soit en France, en Italie, en Espagne ou ailleurs. C'est un nom fort peu répandu sauf peut-être au Portugal où il semble qu'on le rencontre plus souvent...
Nous sommes plusieurs à nous interroger sur l'origine de notre patronyme.
D'où ce nom peut-il bien venir?
Un document récemment consulté (*) nous livre une réponse qui paraît finalement plus simple qu'on aurait pu le penser. Notre aïeul, Jean-François, esclave sur l'habitation du sieur François Deblaine à Pointe-Noire, ne tenait sans doute pas ce nom de son père ou de sa mère qui aurait pu être d'origine portugaise ou espagnole par exemple.
En principe, les esclaves qui n’avaient pas d’existence civile ne portaient pas de patronyme. Ils n'avaient qu’un prénom. Mais certains maîtres, par habitude ou par besoin de familiarité, aimaient donner à leurs gens un surnom plus ou moins affectueux représentatif du caractère ou de la personnalité de l'individu... Cette habitude permettait par ailleurs de distinguer ceux qui portaient le même prénom. Souvent aussi, les esclaves se donnaient eux-mêmes un nom "savann" différent de leur prénom "officiel" par lequel chacun les connaissait. Sur l'habitation de Monsieur Deblaine, les esclaves avaient presque tous un surnom : Jean-Baptiste était surnommé Elutère. On appelait Marie : Emelina. Jules était appelé Volcide. Jean-François portait le surnom de Démonio...
Monsieur Deblaine ayant demandé l'affranchissement de certains de ses esclaves en 1834, le gouverneur pris le 6 août de la même année un arrêté qui leur rendait leur liberté, comme à 146 autres individus en Guadeloupe, dont 11 résidant à Pointe-Noire. Au moment de leur inscription sur les registres de l'état-civil, le surnom de ces nouveaux libres fut tout naturellement transformé en nom.
Mais à quoi attribuer le choix de ce surnom devenu nom? Cela restera sans doute à jamais un mystère... En tout cas, Jean-François avait dû être un enfant bien terrible pour qu'on l'ait affublé d'un si curieux sobriquet!
(*) La Gazette officielle de la Guadeloupe - 10 et 15 août 1834
Laurence BOUDAR
Fernande BOUDAR, épouse de Wilfrid DEMONIO (mère de Charles, Lucette, Marie-Thérèse, Romaine et Maurice) avait quatre frères : Maurice, Hervé, Alexandre (Romanel), et Daniel.
En 1915, Hervé et Alexandre quittent la Guadeloupe pour aller combattre au front contre l'Allemagne.
Après la guerre, ils se retrouvent au Havre où Alexandre fait la connaissance de Jeanne COADER, de 9 ans ans son aînée. De cette union naîtra Laurence, le 18 novembre 1922. Alexandre et Jeanne se marient le 28 septembre 1926 et divorceront 2 ans plus tard.
QUI EST-CE?
QUI EST-CE?
Voici la photo d'un enfant retrouvée dans les archives de la famille...
Ce cliché réalisé en studio a vraisemblablement été fait entre 1920 et 1930...
Qui est sur cette photo?
Fille? Garçon? L'enfant a sans doute moins d'un an...
Si quelqu'un sait...
Laurence BOUDAR
Laurence, Firmine BOUDAR
- Date de naissance : 28 Septembre 1869
- Lieu de naissance : maison Grégoire CHÉRI, rue de l’Eglise à Pointe-à-Pitre
- Date du décès : 4.06.1905
- Lieu du décès : Pointe-à-Pitre
- Mère : Marie, Joséphine CLAIRE (1850 -
- Père : Saturnin BOUDAR (1850 -
- Frères :
- Maxime BOUDAR (°16.08.1872)
- Alexandre BOUDAR (°17.03.1874)
- Unions : Etienne CHAUFREIN
Hubert CHAUFREIN
- Enfants :
- Maurice CHAUFREIN (°3.03.1889)
- Fernande BOUDAR (°30.09.1892)
- Hervé BOUDAR (°2.02.1895)
- Alexandre BOUDAR (°20.03.1897)
- Daniel CHAUFREIN (°26.12.1902)
Laurence BOUDAR est la première fille de Marie, Josephine CLAIRE et de Saturnin BOUDAR, marin-pêcheur à Pointe-Noire. Deux frères la suivent : Maxime, qui nait le 16 août 1872 et Alexandre qui vient au monde le 17 mars 1874. Tous trois portent le nom de leur mère car ils ne sont pas reconnus par leur père.
Petite femme dynamique et volontaire, elle se lance très tôt dans la vie d’adulte, comme c’est souvent le cas pour les jeunes filles de l’époque, surtout lorsqu’elles sont des condition modeste. Elle n’a que 19 ans lorsque que naît Maurice, son premier enfant. Etienne CHAUFREIN, le père, est lui âgé de 33 ans.
Quelques années plus tard, elle exerce le métier de sage-femme. Mais en association avec celui qui semble être son compagnon (Hubert Chaufrein) et chez qui elle demeure à Pointe-à-Pitre, elle est aussi dans le commerce. C’est d’ailleurs sans doute lors d’un voyage d’affaires en Haïti qu’elle accouche le 30 septembre 1892 aux Cayes de son deuxième enfant, Fernande. Hubert CHAUFREIN est le témoin de cette naissance, mais ne reconnaît pas l’enfant.
Trois ans plus tard, le 2 février 1895, vient au monde Hervé BOUDAR, puis Alexandre BOUDAR le 20 mars 1897. A 33 ans, Laurence donne naissance le 26 décembre 1902 à son dernier enfant qui, lui, est reconnu par son père et porte le nom de CHAUFREIN.
Le 4 juin 1905, elle meurt à l’âge de 36 ans.