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Monique CHARTOL nous parle de sa mère Gisèle CORNEILLE

Monique CHARTOL parle de sa mère Gisèle CORNEILLE

Monique CHARTOL, petite fille de Gabrielle CORNEILLE nous a fait parvenir un petit texte souvenir de sa grand-mère.

 

 

Gisèle CORNEILLE (1907 - 1947)

 

 

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Gisèle est la deuxième enfant de ma grand-mère Gabrielle CORNEILLE.

 

Je sais peu de choses de son enfance, sinon qu’elle était studieuse, bonne élève, et qu’elle obtint son certificat d’études et son brevet élémentaire. Ses solides connaissances en mathématiques notamment, et sa mémoire aussi lui permirent d’être caissière principale du grand magasin de Pointe-à-Pitre : les Galeries parisiennes.

 

En 1934, elle épousa Maurice CHARTOL, percepteur. Peu après, elle devint aveugle, aucun des médecins consultés ne put ou ne sut soigner ses yeux. 

 

En 1936, ma mère mit au monde ma sœur Jacqueline, blanche comme elle. En février 1938, ma mère donna le jour à sa seconde fille, moi, Monique. Jacqueline était blanche comme ma mère, et moi, mulâtresse comme mon père, mulâtre lui aussi.

 

Peu après, le 27 juin 1938, mon père décéda d’une fièvre typhoïde mal soignée.

 

Gisèle aveugle, ne pouvant travailler avec deux filles en bas âge, vécut désormais avec sa mère et sa soeur Ninon qui avait 8 ans à l’époque. Les années passèrent. Les frères de Gisèle et Ninon aidèrent toute cette petite famille à traverser ces années difficiles, la guerre de 39-45, et après la guerre.

 

Hélas, la santé de Gisèle se dégrada : insuffisance aortique, hypertension… Une fois des plus, la médecine de l’époque ne put la soigner et la sauver. Elle mourut le 23 décembre 1947 à l’âge de 40 ans. Ma soeur avait 11 ans et moi 9… Ma grand-mère et ma tante Ninon, courageusement continuèrent à assumer notre éducation.

 

Je garde de ma mère Gisèle le souvenir d’une belle femme avec de longs cheveux noirs, très douce, très patiente et affectueuse, aimée et respectée par tous ceux qui a connaissaient. Elle ne se plaignait jamais, elle que la vie avait durement éprouvée.

 

Elle avait une belle voix et chantait aussi bien des mélodies classiques que les chansons françaises et créoles de l’époque. Parfois un ami l’accompagnait à la guitare. Bien d’autres amis lui rendaient visite. 

 

Ma mère aidait les prêtres d’origine étrangère à apprendre le français, et même à rédiger leurs sermons. Elle était pieuse et sa foi l’a bien soutenue.

 

Elle reste à tout jamais dans mon coeur.

 

Monique CHARTOL

 

 

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27/07/2020
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